REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE Caban et Barracuda (20 - 21 septembre 1979) Ces deux opérations complémentaires avaient pour but de destituer le président Bokassa, tristement célèbre pour sa façon sanguinaire et mégalomane de diriger son pays. Elles se sont déroulées dans le plus grand secret, en évitant toute effusion de sang. L'opération Caban a été remarquable d'efficacité, puisqu'elle a permis, en moins de douze heures, de débarquer le nouveau président par surprise, d'assurer sa protection et d'évacuer discrètement les spécialistes qui avaient mené l'action.
Almandin (avril - décembre 1996) Le 18 avril 1996, une centaine d'hommes des Forces Armées Centrafricaines se mutinent. Les éléments français d'assistance opérationnelle (EFAO) sont alors renforcés de deux compagnies du 8° RPIMa, prépositionnées à Libreville et au Gabon, pour assurer la protection des points sensibles de Bangui. L'opération Almandin ne fait que commencer. Après l'ouverture de négociations entre le pouvoir et les mutins, Almandin 1 est démontée le 8 mai. Le 18 mai, la mutinerie reprend et les « godobés » commencent à piller la capitale. Le lendemain, la 2° compagnie du 2° RIMa en alerte GUEPARD à 12 heures décolle de Roissy pour Bangui. Arrivés sur l'aéroport de M'Poko, les « marsouins » du 2° de Marine sont héliportés aux abords du camp de Kassaï, fief des mutins. Le 22 mai, la 4° compagnie du 2° RIMa les rejoint et les marsouins interdisent aux mutins l'accès au centre-ville pendant que les EFAO, dont une compagnie du 3° RPIMa, reprennent la maison de la radio.
A Bangui, l'économie reste paralysée et l'insécurité règne. Le 9 septembre, Almandin 3 est déclenchée : l'EMT et la 4° compagnie du 2° RIMa, avec leur nouveau chef de corps, le colonel Roisin, reçoivent une triple mission - soutenir la RCA dans la sécurisation du nord du pays, - participer à la reconstruction des FACA, - entraîner les unités du détachement en vue d'un éventuel engagement opérationnel. Investis d'une mission de bâtisseur, mais aussi d'une mission d'instruction en coopération directe avec l'armée centrafricaine, les marsouins du « 2 » se mettent à l'ouvrage. Le 15 novembre, à Bangui, l'arrestation du capitaine Saulet, figure emblématique de l'ethnie yakoma, tourne au drame. La communauté yakoma du régiment mixte d'intervention se mutine et s'empare des armes détenues au camp de Kassaï. Les 700 mutins prennent de nombreux otages alors que le Président Ange-Félix Patassé est en voyage officiel en France. Mise en alerte le 16 novembre, la 4e compagnie du 2° RIMa et la 2° compagnie du 21° RIMa installent leur PC à la présidence et prennent le contrôle de la moitié sud de la capitale et empêchent le pillage et les affrontements ethniques. Jusqu'au 7 décembre, les marsouins mènent de nombreuses opérations pour neutraliser les mutins en même temps que des négociations sont engagées avec le capitaine Saulet, chef de l'insurrection yakoma. Après l'obtention d'une trêve d'un mois, le « 2 » est relevé à partir du 14 décembre par les premiers éléments du 3° RIMa.
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