1870 suite
Modérateur : Rédacteur
- Rédacteur
- Modérateur
- Messages : 2827
- Enregistré le : 28 avr. 2002, 23:02
- Localisation : Paris
- Contact :
Re: 1870 suite
Beaucoup d'images pas très courantesMattle1 a écrit :http://www.laguerrede1870enimages.fr/

http://www.laguerrede1870enimages.fr/page385.html
http://www.laguerrede1870enimages.fr/page390.html
Ne te demandes pas ce que les Troupes de Marine peuvent faire pour toi, mais ce que tu peux faire pour les Troupes de Marine.
- Mattle1
- Vieux Sage
- Messages : 917
- Enregistré le : 24 nov. 2008, 11:20
- Localisation : Tamatave , Madagascar
Re: 1870 suite
Vous voyez mon Capitaine la Suisse se faisait déjà payer à l'époque.
La défaite du général Bourbaki et l'accueil de son armée en Suisse:
L’armée sauvée par la première convention d’internement
Dernière armée à lutter contre l’envahisseur prussien, l’armée de l’Est, commandée par le général Bourbaki[1], passe en janvier 1871 du succès à la déroute. Les 140 000 hommes, décimés par le froid et la faim dans le Jura gelé, sont encore poursuivis par les armées allemandes après la capitulation du siège de Paris, car l’armistice a exclu cette armée dont on ignore le sort. Bourbaki, qui a tenté de se suicider, est remplacé par le général Clinchant. Celui-ci demande refuge en Suisse.
Par un froid sibérien, 87 847 soldats français se présentent au poste-frontière des Verrières et de trois autres localités les 1er et 2 février 1871, en colonnes ininterrompues d’hommes, de bêtes de trait, de voitures et de canons. Les Suisses, soucieux d’éviter un assaut des Prussiens sur leur territoire, exigent le désarmement total de l’armée française. Sur cette base et sous réserve du remboursement ultérieur des frais par la France est conclue la première convention d’internement[2] dans un pays neutre, dans la nuit du 1er février 1871.
L’hébergement en Suisse dure six semaines, car Bismarck s’oppose au retour des troupes en France avant la signature des préliminaires de paix. Chiffré à 12 millions de francs suisses, ce montant, considérable pour l’époque, n’inclut ni les soins ni la nourriture dispensés par la population. Il est réglé en août 1872 par la France, et la Suisse restitue alors les équipements saisis : 140 000 armes, 285 canons et mortiers, 1 158 voitures et 11 800 chevaux.


La défaite du général Bourbaki et l'accueil de son armée en Suisse:
L’armée sauvée par la première convention d’internement
Dernière armée à lutter contre l’envahisseur prussien, l’armée de l’Est, commandée par le général Bourbaki[1], passe en janvier 1871 du succès à la déroute. Les 140 000 hommes, décimés par le froid et la faim dans le Jura gelé, sont encore poursuivis par les armées allemandes après la capitulation du siège de Paris, car l’armistice a exclu cette armée dont on ignore le sort. Bourbaki, qui a tenté de se suicider, est remplacé par le général Clinchant. Celui-ci demande refuge en Suisse.
Par un froid sibérien, 87 847 soldats français se présentent au poste-frontière des Verrières et de trois autres localités les 1er et 2 février 1871, en colonnes ininterrompues d’hommes, de bêtes de trait, de voitures et de canons. Les Suisses, soucieux d’éviter un assaut des Prussiens sur leur territoire, exigent le désarmement total de l’armée française. Sur cette base et sous réserve du remboursement ultérieur des frais par la France est conclue la première convention d’internement[2] dans un pays neutre, dans la nuit du 1er février 1871.
L’hébergement en Suisse dure six semaines, car Bismarck s’oppose au retour des troupes en France avant la signature des préliminaires de paix. Chiffré à 12 millions de francs suisses, ce montant, considérable pour l’époque, n’inclut ni les soins ni la nourriture dispensés par la population. Il est réglé en août 1872 par la France, et la Suisse restitue alors les équipements saisis : 140 000 armes, 285 canons et mortiers, 1 158 voitures et 11 800 chevaux.


- Mattle1
- Vieux Sage
- Messages : 917
- Enregistré le : 24 nov. 2008, 11:20
- Localisation : Tamatave , Madagascar
Re: 1870 suite
Mais à propos d'argent...
Nous sommes en 1870 et les moustachus Prussiens tout de pointes casqués assiègent Paris depuis le mois de septembre. Désorganisées, les autorités n’organisent que tardivement le rationnement, alors que la nourriture manque déjà. Décembre et son froid mordant arrivent. La température chute dix degrés en dessous de zéro, les estomacs parisiens réclament des protéines. En quatre mois de siège, 60.000 chevaux sont abattus, chiens et chats se font discrets, les rats de moins en moins nombreux.
Mais le pot-au-feu de pur-sang et l’andouille d’epagneul ne satisfaisant pas pleinement les chefs des meilleures tables parisiennes, les bouchers tournent bientôt leurs couperets vers les zoos.
Ils achètent à prix d’or à la ménagerie du Jardin des plantes des yacks, kangourous, antilopes, paons et autres chameaux. Qui finissent en galantine, filet, terrine, saucisson pour des fêtes de fin d’année un brin particulières. Un certain Deboos, propriétaire de la Boucherie Anglaise du boulevard Haussmann, fait pour sa part l’acquisition les deux éléphants Castor et Pollux, au prix de 27.000 francs
Le 29 décembre 1870, Castor est abattu d’une balle dum-dum de 15 centimètres, tirée à 10 mètres par un chasseur particulièrement méritant. Le pachyderme s’écroule dans un barrissement déchirant. Le lendemain, c’est son infortuné camarade qui est exécuté.
Le boucher Deboss peut se frotter les mains, son investissement est un succès, la culbute est assurée : la livre de trompe atteint le prix de 40 francs, les bas morceaux dépassent tout de même 14 francs la livre ( à titre de comparaison, un rat mort vaut 60 centimes, un rat vivant 1 franc) .
Au très chic Café Voisin, rue Saint-Honoré, du consommé d’éléphant s’invite dans le potage du repas de Noël. Ailleurs, c’est à la sauce Madère ou en boudin qu’il est avalé. Les témoignages de l’époque concordent : le goût était infâme.
Nous sommes en 1870 et les moustachus Prussiens tout de pointes casqués assiègent Paris depuis le mois de septembre. Désorganisées, les autorités n’organisent que tardivement le rationnement, alors que la nourriture manque déjà. Décembre et son froid mordant arrivent. La température chute dix degrés en dessous de zéro, les estomacs parisiens réclament des protéines. En quatre mois de siège, 60.000 chevaux sont abattus, chiens et chats se font discrets, les rats de moins en moins nombreux.
Mais le pot-au-feu de pur-sang et l’andouille d’epagneul ne satisfaisant pas pleinement les chefs des meilleures tables parisiennes, les bouchers tournent bientôt leurs couperets vers les zoos.
Ils achètent à prix d’or à la ménagerie du Jardin des plantes des yacks, kangourous, antilopes, paons et autres chameaux. Qui finissent en galantine, filet, terrine, saucisson pour des fêtes de fin d’année un brin particulières. Un certain Deboos, propriétaire de la Boucherie Anglaise du boulevard Haussmann, fait pour sa part l’acquisition les deux éléphants Castor et Pollux, au prix de 27.000 francs
Le 29 décembre 1870, Castor est abattu d’une balle dum-dum de 15 centimètres, tirée à 10 mètres par un chasseur particulièrement méritant. Le pachyderme s’écroule dans un barrissement déchirant. Le lendemain, c’est son infortuné camarade qui est exécuté.
Le boucher Deboss peut se frotter les mains, son investissement est un succès, la culbute est assurée : la livre de trompe atteint le prix de 40 francs, les bas morceaux dépassent tout de même 14 francs la livre ( à titre de comparaison, un rat mort vaut 60 centimes, un rat vivant 1 franc) .
Au très chic Café Voisin, rue Saint-Honoré, du consommé d’éléphant s’invite dans le potage du repas de Noël. Ailleurs, c’est à la sauce Madère ou en boudin qu’il est avalé. Les témoignages de l’époque concordent : le goût était infâme.

- Rédacteur
- Modérateur
- Messages : 2827
- Enregistré le : 28 avr. 2002, 23:02
- Localisation : Paris
- Contact :
Re: 1870 suite

Ne te demandes pas ce que les Troupes de Marine peuvent faire pour toi, mais ce que tu peux faire pour les Troupes de Marine.
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité